No Zob in Job

Il y’a deux types de filles à éviter. Celles qui travaillent avec vous et celles qui habitent au Village ou tout le monde se connait et ou il est impossible de ne pas se croiser.

J’ai bien sur évité d’éviter.

Bon, pour le deuxième cas, à la fin de l’histoire, j’ai choisi de déménager, de quitter le Village ou j’habitais depuis presque 30 ans. Je ne suis pas non plus parti au bout du monde, seulement 33 km. Suffisant pour un vrai changement de vie.

Vu la suite des évènements, je ne suis pas sur que ça ait été une bonne idée. Tant qu’à faire de rester cloîtré, autant le faire en territoire connu.

Pour le premier cas, celui qui me préoccupe en ce moment et que j’ai quand même été assez idiot pour essayer trois fois, il y’a eu deux dénouements.

La première histoire s’est terminée au bout de douze ans toute seule. Sans doute juste par lassitude. Ca n’a jamais posé aucun problème.
La deuxième fut plus grave et m’a coûté un passage en hopital psychiatrique après une tentative de suicide. J’ai mis près de dix ans à reparler à cette fille que je voyais tous les jours au travail et je suis heureux de dire que nous sommes arrivés à une relation d’amitié normale avec le petit plus de bien se connaître et de ne pas pouvoir se moquer l’un de l’autre.

La troisième, avec Lilith, est toujours en cours. Ou pas. L’histoire est finie. Peut-être ou peut-être pas. Je ne sais pas. J’espère encore. C’est idiot, n’est-ce pas, mais je suis incapable d’effacer quelqu’un que j’aime comme ça. Et puis, j’ai encore le droit de rêver, il ne me reste plus que ça.
Je la vois tous les jours. Ca me retourne, vous ne pouvez pas savoir l’effet qu’elle me fait ou les sentiments que j’ai pour elle, mais j’en parlerai sans doute plus tard.
Outre le fait de la croiser au travail tous les jours, je la vois aussi souvent passer sous ma fenêtre, j'habite sur la route de son Village à Elle. Je la vois tous les jours ne pas s’arrêter. C’est dur. Ou plutôt, je la verrais si je ne prenais pas soin de laisser en permanence mes stores baissés.

Ca ne serait pas arrivé si j n'avais pas déménagé. Une mauvaise chose en entraine une autre.

Et la torture, car c’est une torture est repartie pour quelques années.

Pourquoi prends-je tant à cœur mes histoires d’amour ?
Euuuh, peut-être parce que c’est de l’amour ?

Pour éviter les interminables tortures, une seule solution, éviter les personnes que vous ne pourrez éviter… après…

Non, il y’a une autre solution, rester seul. On est pas heureux seul, mais on est sur de ne pas être malheureux non plus. Je me jure à chaque fois qu'on ne m'y reprendra plus, mais au bout de quelques années, je craque stupidement. Je ne sais pas pourquoi et je m’en veux à chaque fois.

Maintenant, j’ai 51 ans. Ca ne devrait pas être si dur de tenir quelques années de plus, il n’y en a plus pour si longtemps. J’en ai marre de souffrir. Il faut que je tienne.